Les familles souches Roy

Le patronyme Roy ou LeRoy serait apparu en Nouvelle-France dès le début des années 1500. Figurant parmi l’un des plus répandus à cette époque, il était encore en tête de liste avant 1800 et jusqu’en 1881. Toutefois, depuis la fin du XXe siècle, le patronyme ROY occupe maintenant le 3e rang au Québec, ayant été devancé par les Tremblay et les Gagnon.

Au fil des ans, des surnoms ont été accolés aux patronymes et celui de Roy ne fait pas exception. Par exemple, le surnom Losier (Lauzier, Lozier) a supplanté le patronyme Roy à partir de « Roy dit Losier ». Il en est de même pour certains Audy (Audit), Desjardins, Portelance ou LaPensée, dont les ancêtres portaient le nom Roy ou LeRoy.

Les Roy sont présents dans presque toutes les municipalités du Québec. On en trouve aussi dans toutes les provinces du Canada ainsi que dans plusieurs états des États-Unis, particulièrement de la côte est.

25 familles

Selon les experts généalogistes de l’AFROY, il y aurait maintenant 25 familles souches Roy, en se basant sur les critères reconnus par le milieu.

L’ancêtre doit donc :

  • avoir une lignée agnatique, c’est-à-dire un « père de famille » ayant eu des descendants mâles jusqu’à nos jours;
  • avoir fait souche en Nouvelle-France;
  • avoir porté le nom Roy avant 1760-1780;

Quand au critère « ne pas être un dit Roy », il  n’a pas été considéré, tout comme il ne l’avait pas été lorsque les Roy-Alloir et les Roy-Portelance ont été acceptés parmi les 24 familles souches il y a 20 ans.

Les recherches généalogiques

Plusieurs généalogistes se sont penchés sur la recherche et l’identification des divers ancêtres Roy (ou Leroy ou LeRoy) qu’on trouve au temps de la Nouvelle-France. Ils ont parcouru les bibliothèques, les centres et sociétés de généalogie pour rechercher les documents originaux, sans mentionner la consultation en ligne de divers sites de généalogie comme le site des Mormons, le Fonds Drouin-Pépin numérisé et des sites outre-mer.

La première liste, au moment de la fondation de l’AFROY en 1995, faisait état de 21 ancêtres premiers, d’où les 21 grains de l’épi qu’on trouve sur nos armoiries. Par la suite, la recherche s’est poursuivie pour arriver à nommer jusqu’à 29 différentes souches de Roy aucunement reliées entre elles.

Quelques années plus tard, un membre assidu de l’AFROY, M. Guy Roy, a entrepris de réviser attentivement chacun de ces ancêtres premiers pour s’assurer qu’ils avaient tous des descendants connus selon la ligne agnatique[1]. Surprise : seulement 24 d’entre eux avaient véritablement laissé des descendants jusqu’à nos jours. Pour les 5 autres, il n’a pu trouver, avant leur décès, soit un descendant mâle ou femelle, soit une descendance (ligne agnatique) qui se serait éteinte à la 2e ou à la 3e génération, ou soit une descendance cognatique[2] qui n’a pas retenu le patronyme Roy.

Par ailleurs, dans son Dictionnaire biographique des ancêtres québécois, Michel Langlois rapportait  le même nombre d’ancêtres Roy, soit 24. De ce nombre, 15 sont des ancêtres masculins et Guy Roy avait trouvé des descendants pour 13 d’entre eux. Michel Langlois incluait aussi 9 femmes ancêtres qui étaient, pour la plupart, des Filles du Roy; elles sont également considérées comme étant des ancêtres. Toutefois, leurs descendants ont tous porté un autre patronyme que ROY. Mentionnons que la période couverte par Michel Langlois va de 1608 à 1700.

Pour ce qui est de la 25e famille souche, celle des Lepage dit Roy, il s’agit d’une découverte très récente, confirmée en 2023 à la suite des recherches menées par Andrée Roy, une autre membre expérimentée et fervente de généalogie.

L’étude de ces 25 familles nous permet aussi de les regrouper, selon le lieu de leur mariage, de la manière suivante :

  • 3 de ces ancêtres se sont mariés en France avant d’arriver en Nouvelle-France
  • 11 se sont mariés à Québec (ou environ)
  • 10 se sont mariés à Montréal (ou environ)
  • 1 s’est marié vraisemblablement en Acadie

 

Un suivi informatisé

La base de données gérée par l’AFROY répertorie les descendants de la grande majorité de ces 25 ancêtres, soit une centaine de noms pour certaines souches et même plus de 13 000 pour d’autres. Ceci peut s’expliquer par le fait que certains ancêtres ont eu davantage de descendants masculins, ce qui contribue à propager le patronyme; c’est notamment le cas de Nicolas LeRoy et Jeanne Lelièvre, ou d’Antoine Roy dit Desjardins et Marie Major.

En connaître davantage sur chacun des 25 ancêtres Roy

[1] lignée agnatique : généalogie qui s’intéresse uniquement à l’ascendance masculine d’une personne, celle qui transmet le patronyme à ses enfants.
[2] lignée cognatique : généalogie d’une personne dont les ascendants ou descendants ne portent pas le même nom, en particulier ascendance ou descendance  par les femmes.

Sources : Guy Roy, membre #343, Andrée Roy membre #1055