Louis-Philippe Roy

Louis-Philippe Roy

Hommage posthume rendu par l’Association des familles Roy
Québec, le 28 septembre 2003.

« Petit et d’un physique peu développé, les yeux noirs
et sa figure bien éveillée indiquent une intelligence
plus qu’ordinaire. Il est de la catégorie des gens qui
savent où ils vont et qui prennent les moyens
pour y atteindre. »

Joseph Roy, prêtre

C’est en ces mots que l’abbé Joseph Roy, préfet des études au Collège de Lévis, présentait à la Société St-Jean-Baptiste de Montréal, Louis-Philippe Roy, alors étudiant en rhétorique, lauréat du concours d’Histoire du Canada, en 1920.

Fils de Joseph Roy, cultivateur, et de Elmire Turgeon, de St-Vallier en Bellechasse, Louis-Philippe, deuxième enfant d’une famille qui en comptera neuf, est né le 31 janvier 1900.  Après ses études primaires à l’école de sa paroisse natale, en 1912, il entre au Collège de Lévis pour entreprendre ses études secondaires. Il s’intéresse à toutes les activités para-scolaires et très jeune on reconnaît chez lui ses talents : ses dons pour l’écriture, le chant et le théâtre.  Très tôt il adhère à l’A.C.J.C, l’Association Catholique de la Jeunesse Canadienne. La création de cet organisme avait pour idéal « d’opérer le regroupement des jeunes Canadiens français et de les préparer à une vie efficacement militante pour le bien de la religion et de la patrie. » La mission dont les acéjistes sont chargés : « Mission d’apôtre et de patriote canadien français ».  Voilà le programme auquel Louis-Philippe Roy adhère et qui sera l’assise de sa vie d’apostolat.

À 17 ans, il fait la rencontre de Marie-Ange Larouche, une fille de St-Vallier. Le pensionnat forcément, les sépare périodiquement, mais de belles lettres bien tournées, comme disait maman, entretiennent une flamme ardente.  Pour exercer son talent de poète et faire passer ses idées nationalistes, il fonde un journal étudiant « Les Guêpes » et il apporte aussi sa collaboration à « La Voix de la Jeunesse Catholique », publiée dans l’Action Catholique, un quotidien de la ville de Québec.  En 1922, il obtient son baccalauréat es Arts. Convaincu que le journalisme est la voie sur laquelle il doit s’engager, il est désarmé car à cette époque il n’existe pas d’école de journalisme. L’amour est de plus en plus fort, mais ses moyens financiers ne lui permettent pas de réaliser son projet de mariage. Pour gagner rapidement sa vie, sans grande conviction il se dirige vers la Faculté de Médecine. Pour quelqu’un qui nie la maladie, sauf celle d’amour, les études sont longues et pénibles.

La période des vacances venue en 4e année, il est engagé comme correcteur d’épreuves au journal l’Action Catholique. Les semaines passent trop rapidement et de plus en plus convaincu que le journalisme catholique est la seule voie, il prend la décision d’abandonner ses études médicales et en fait part au Dr Jules Dorion, directeur du journal.

Ce dernier, lui-même médecin qui avait abandonner sa pratique prospère, ne voit pas cette décision du même œil, mais compréhensif, il s’engage à lui garder un poste à une seule condition, mais non la moindre : l’obtention de son doctorat en médecine. L’étudiant retourne donc sans grand enthousiasme à la faculté pour compléter son noviciat, mais avec l’espoir de se voir ouvrir les portes d’un quotidien catholique.

En juin 1928, dès l’obtention de son diplôme, il se précipite le jour même au bureau du Dr Dorion qui teint sa promesse. À compter de ce jour, il est engagé à l’Action Catholique, le journal auquel il se donnera corps et âme jusqu’à sa mort, le 6 mars 1966, alors qu’il en était le directeur.

Le 23 juillet de cette même année, il prend pour épouse Marie-Ange Larouche qui sera un support indéfectible pour celui dont la vie en sera une d’apostolat. Elle lui donnera 7 enfants : Rita, religieuse des Sœurs de Ste-Chrétienne, Louise qui a consacré sa vie au bien-être de maman décédée à 93 ans en 1994, Pierre, médecin psychiatre, André, médecin généraliste à St-Raphaël en Bellechasse pendant 35 ans, Hélène, secrétaire à Missio Canada, Michel, gynéco-oncologue. Je me faufile en troisième place en 1933 et deviendrai médecin ophtalmologiste.

Tout en mettant en pratique ce qu’il prêche, la famille nombreuse, il gravira rapidement tous les échelons au journal qui deviendra sa maîtresse : correcteur d’épreuves, reporteur, courriériste, chroniqueur au Palais de Justice, chargé de la chronique de la session au Parlement de Québec. En 1933, il devient président de la Tribune de la Presse à Québec. En juin 1935 il est promu à la Rédaction du journal et en 1938 il en devient le secrétaire. En 1945, il devient rédacteur en chef. En 1951, il est élu vice-président de la Commission Internationale des Éditeurs de journaux catholiques. En 1962, il est promu Directeur de l’Action Catholique.

Louis-Philippe Roy écrit son premier éditorial le 4 août 1930. Une bibliographie analytique de son œuvre a été faite. Il écrira près de 9,000 articles. Il ne se limite pas à écrire des éditoriaux, il commente les événements. Pendant plusieurs années on peut lire une chronique quotidienne : « En marge de la guerre », « Du Soir au matin », « Aujourd’hui dans le monde ». Il se fait aussi critique artistique et critique littéraire.

Se contente-t-il d’écrire? Non! Il met en pratique ce qu’il prêche : la nécessité de l’engagement social. Il fait sienne cette pensée de St-Thomas : « Ce n’est que dans la société que l’homme peut pleinement se réaliser en collaborant au bien de tous ».

Sa facilité d’écriture et son implication dans les mouvements d’action catholique, dans les œuvres, dans les affaires publiques, municipale et scolaires, son nationalisme, sa dévotion au Pape ont fait éclore des talents d’orateur, de poète, de parolier, de présentateur, de conférencier, de chanteur, de médiateur et j’en passe.

Si Louis-Philippe Roy a bénéficié de la société, il le lui a rendu en ne se contentant pas d’être un simple spectateur des événements et pour les commenter par la suite, mais il a voulu être acteur.

C’est ainsi qu’il s’est impliqué dans un nombre impressionnant d’organismes, de mouvements laïcs et religieux : Les semaines Sociales du Canada, La Survivance française, le Club Richelieu Québec dont il est un des 17 membres fondateurs, les Lacordaires, la SociétéSt-Jean-Baptiste, la Ligue du Sacré-Cœur. Oui! Il fut membre de l’Ordre de Jacques-Cartier.

Il fut de toutes les causes et il a mené tous les combats dans presque tous les domaines. Nationaliste, il a pris la défense de tous les canadiens français où qu’ils soient au Canada. Il s’est fait le défenseur de la langue française, ne se gênant pas pour dire publiquement que parfois il était choqué d’entendre ses enfants écorcher cette belle langue. Il rappelait souvent au monde de l’enseignement ces mots de monsieur Hamel dans la dernière leçon de français d’Alphonse Daudet : « La langue française est la plus belle du monde…Il faut la garder parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu’il tient bien sa langue, c’est comme s’il tenait la clef de sa prison. »

Très recherché comme conférencier pour ses qualités d’orateur et ses convictions, il en profitait pour traiter de ses thèmes favoris : la Patrie, le respect de la langue française, le communisme, le nazisme, l’alcoolisme, la famille et la maternité, les loisirs, l’éducation, la presse jaune et le Pape.

Lui restait-t-il encore du temps libre? Certainement. Ses loisirs : la lecture, la musique et son jardin, surtout ses fleurs lui faisaient oublier les soucis d’une vie trépidante et les critiques trop souvent acerbes et parfois vitrioliques.

Dans sa communauté de Giffard il a été marguillier, mais c’est comme commissaire d’écoles que son implication fut la plus importante. Son bon jugement et son dynamisme l’ont propulsé à l’avant-scène. Sans avoir le titre de président, il faut reconnaître qu’il en a joué le rôle. Sans minimiser le travail de ses collègues commissaires, il a été le maître d’œuvres de la construction de six écoles à Giffard.

À l’inauguration de chacune d’elles, il était toujours celui qui prenait la parole pour présenter et remercier les invités. Un jour, l’honorable Maurice Duplessis ne perdit pas sa chance pour dire publiquement qu’il préférait les paroles du Dr Roy à ses écrits. Il clouait ainsi le bec aux dénigreurs du journaliste qui passait pour un bleu alors que la famille a toujours été d’un rouge écarlate.

Louis-Philippe Roy était un homme simple avec des goûts très simples qui a exercé avec honnêteté et dévouement sa profession dans un journal qui avait pour mission de diffuser la doctrine catholique, l’enseignement des papes et des évêques en commentant cet enseignement à travers les événements.

Malgré la critique de certains confrères de la communauté journalistique de Montréal et de Québec, le journaliste n’a jamais dérogé de cette ligne de pensée. Pour le travail accompli, Louis-Philippe Roy s’est vu conférer par le Pape Pie XII, l’insigne honneur de Commandeur de l’Ordre de St-Grégoire le Grand.

En reconnaissance pour son travail pendant l’Année Sainte, il a reçu la médaille Bene Merenti

La France a reconnu le travail de la rédaction du journal fait avec « impartialité et souci de l’information exacte dans l’intérêt manifesté et le traitement des questions les plus délicates Françaises ». En remettant à Louis-Philippe Roy la médaille de Jacques Cartier, la France voulait souligner le dynamisme du rédacteur en chef.

En reconnaissance de son travail à l’avancement de la cause de l’éducation dans la Province de Québec, lui a été remise la médaille d’or de Commandeur de l’ordre du Mérite Scolaire.

Louis-Philippe, médecin et journaliste était fier d’être un Roy, descendant de Nicolas LeRoy et de Jeanne Lelièvre par son père et de Élisabeth par sa mère. Si le journalisme mène à tout, pour lui il ne fut pas un moyen mais une fin. Il ne se donnait pas à une cause pour les honneurs qu’il pouvait en retirer mais quand il en recevait, il se plaisait à dire :

« Les louanges sont comme les parfums, on se garde bien de les avaler mais on aime toutefois à les respirer ».

Tous les membres de notre famille respirent les parfums que dégage cette remise de certificat d’honneur de l’Association des Familles Roy d’Amérique.

Paul-Emile Roy

Paul-Émile Roy, m.d.

Paul-Émile a publié en 2003, « Tâcheron de la plume »,
une biographie de son père dans laquelle il présente le journaliste.
Dans une première partie, on fait connaissance de son ancêtre,
Nicolas LeRoy et celle sa grande famille , Roy et Turgeon, avant
de le suivre à l’école primaire paroissiale et au Collège de Lévis pour
ses études secondaires. La troisième partie ouvre la grande porte de
sa vie publique comme journaliste à L’ACTION CATHOLIQUE, un
quotidien de la ville de Québec.

Elzéar Roy

Hommage posthume rendu par l’Association des familles Roy d’Amérique – Trois-Rivières, le 14 octobre 2001

Ce n’est pas une mince tâche que de rendre hommage à son propre père. Elzéar Roy (dit Châtellerault) a été un agronome fort actif dans la région trifluvienne, et même au delà.

Il était fort connu, et à ce sujet, voici une petite anecdote. Mon frère Yves avait une ferme à St-Thomas-de-Caxton. J’étais dans la jeune vingtaine et j’avais mon permis de conduire depuis peu. Mon père avait été mon professeur. En revenant d’une visite chez mon frère… avec l’auto de mon père, bien sûr, voilà que je fais une crevaison. J’entre donc dans la cour d’une ferme et demande à téléphoner à mon père. Et quand je nomme Elzéar Roy, le fermier me répond: “Ah, la fille à Elzéar! Téléphonez pas, on va vous changer votre pneu!”

On accusait mon père d’être un peu “kid kodak” car on voyait souvent sa photo et des textes le concernant dans Le Nouvelliste. Il avait même démasqué un supposé agronome français qui voulait bâtir une usine à compost dans la région… excellente idée que mon père avait endossée, mais il s’était renseigné en France sur le promoteur… qui n’était pas ce qu’il disait! Mon père était aussi régulièrement engagé par la ville de Trois-Rivières pour désigner les arbres de la ville qui étaient en bonne santé et les autres qui devaient être abattus. Je lui demandais toujours des nouvelles de l’orme plusieurs fois centenaire de la rue des Ursulines, dont il avait fait chaîner les branches pour les soutenir… L’arbre était toujours marqué d’un trait vertical blanc chaque année, signe qu’on ne l’abattrait pas. De fait cet arbre est tombé bien après que mon père eut quitté ce monde.

Malgré une taille d’athlète et un teint bronzé à l’année, amant de la nature et grand chasseur devant l’Éternel, il avait d’ailleurs fondé un club de chasse et pêche et découvert plusieurs lacs dans la région de St-Michel-des-Saints, Elzéar Roy était de santé fragile et dût subir plusieurs opérations. Il fut forcé de refuser un poste intéressant en Iran pour un an, où il devait implanter la culture de certains légumes, et ensuite aller à l’Institut international d’agronomie à Rome pour quatre ans. Je me souviens avec quelle tristesse il fut aussi obligé de démissionner de onze associations qu’il avait créées, et dont il était soit président ou secrétaire.

On lui devait en effet la fondation de coopératives dans onze villages, de l’Association forestière de la Mauricie, de la Fédération des Cercles de fermières du district, des club 4-H, entre autres. Il fut aussi très actif dans la Corporation des agronomes du Québec, dont il organisa trois congrès. Il fut aussi très impliqué dans l’Exposition régionale de Trois-Rivières plusieurs années.

Il mit sur pied des cercles d’éleveurs de bovins, développa l’élevage du porc et du mouton, introduisit la race de chevaux belges pour le travail dans les fermes, fit la promotion de couvoirs à poulets, et organisa la première beurrerie de la région. Il vit à l’amélioration de plusieurs cultures céréalières, de fraises, du maïs fourrager, du lin pour le tissage, et introduisit la culture de plusieurs légumes pratiquement inconnus dans la région, dont celle du brocoli. Il fit d’innombrables conférences un peu partout, et je me souviens de ses bottines de feutre, son “capot de chat” et son bonnet de castor, car souvent il allait dans les villages en hiver dans un traîneau à cheval, recouvert de la “robe de carriole” en fourrure d’ours et les briques chaudes sous les pieds.

Comme il était parmi les premiers agronomes, il dut faire ses preuves en sortant frais émoulu de l’Institut agronomique d’Oka. Il me racontait que quand il allait visiter les fermes, lors de ses premières années de pratique, les fermiers étaient sceptiques face à “ces petits jeunes avec une chemise blanche et une cravate”. Et ils lui disaient: “Retrousse tes manches, je t’amène une charrue à bras, fais-moi un sillon: si tu le fais droit… je vais t’écouter!”

Elzéar Roy était descendant de Michel Roy dit Châtellerault, notaire seigneurial et membre du régiment de Carignan-Salières, venu ici en 1668. Il est né à Sainte-Anne-de-la-Pérade le 18 juin 1896, d’une famille de treize enfants. Il vécut quelques années à Batiscan. En 1918 il fut conscrit par l’armée et fit son entraînement au manège militaire de Québec, où, disait-il, il couchait par terre enroulé dans sa couverture, comme ses compagnons. Il allait prendre le prochain bateau pour la guerre en Europe quand l’armistice fut signé.

En 1920 on le retrouve assistant agronome à Montmagny. En 1921, agronome à Louiseville. Il se maria le 18 juin 1925 à Claire Gervais, de Berthierville, dont il eut cinq enfants, quatre garçons et une fille… moi! Et en 1937, il était nommé agronome régional à Trois-Rivières où il aménagea en 1938 et où il travailla jusqu’à ses derniers jours. Sa secrétaire allait lui faire signer des lettres à l’hôpital où il décéda le 7 mars 1965 à l’âge de 67 ans et 10 mois. Il n’avait donc jamais pris sa retraite!

Michelle Roy-Chatellereault
texte et présentation de Michelle Roy

Il avait reçu plusieurs honneurs, comme la médaille du Mérite agricole, et celle du Mérite agronomique du Québec décernée par la Corporation des agronomes de la province de Québec.

Une des images les plus tenaces qui me restent de lui, c’est celle où, assis après le souper sur la galerie grillagée de son chalet au lac Long, à St-Élie-de-Caxton, il était immobile, face au lac, sans parler. Je lui demandai un jour ce qu’il faisait là, et il me répondit: “Je regarde mon lac, je contemple la beauté!”

De là-haut, il doit voir avec bonheur encore des gens de sa famille au lac Long, à St-Élie. Ses frères et soeurs étaient éparpillés partout au Canada. Ses descendants sont pour la plupart au Québec, de Trois-Rivières à la région montréalaise ainsi qu’à Tracy et Mont-Laurier.

Fabien Roy

L’AFROY-A se propose de rendre hommage aujourd’hui à Fabien Roy. Il me fait grand plaisir de vous le présenter, pour ceux qui ne le connaissent pas déjà.

Pour les 50 ans et plus, peu d’entre vous ne connaissent pas ce fier beauceron de naissance qui a traîné ses valises de St-Prosper à Ottawa en passant par St-Georges de Beauce et Québec.

On a surtout connu Fabien ROY comme député nationaliste portant principalement la bannière du Ralliement créditiste, d’abord au parlement de Québec puis à Ottawa. On l’a connu comme un fougueux orateur dans les 2 chambres où il a fait sa marque et brassé pas mal de choses; Jos Clarck doit s’en souvenir. Après 10 ans de politique active. Fabien se retire en 1980 et continu à mener une vie active dans le domaine socio-économique en Beauce.

On lui doit entre autre, le Village des défricheurs à St Prosper qui contribue à attirer les touristes en Beauce et particulièrement à St-Prosper.

2005-10-15 02

En plus d’avoir fait connaître le nom de ROY dans le monde politique au Québec et au Canada, Fabien Roy a participé également au développement de notre Association des familles ROY dès la 1ère année en 1995, tant comme membre du conseil d’administration que comme directeur de l’AFROY régionale de Beauce-Etchemin.

Récemment, il a produit un livre autobiographique qui nous révèle presque tout de sa vie politique. Suite à cet exercice, il a fait don généreusement de toutes ses archives personnelles aux Archives Nationales du Québec/Canada pour consultation populaire.

Fabien Roy est un descendant des ancêtres Jean-Pierre Roy et Geneviève Mallet, mes ancêtres à moi aussi, lesquels ancêtres sont à l’origine de la grande majorité des ROY vivant en Beauce.

Plus tôt, je vous le disais fougueux orateur, et bien je nous donne maintenant l’occasion de l’entendre dans ce rôle qu’il a jadis si bien maîtrisé.

Fabien, à vous la parole.

Préparé par Guy Roy
le 15 octobre 2005

Augustin Roy

Pour souligner ses 13 années de croissance, l’AFROY a pensé rendre hommage à l’un de ses illustres membres fondateurs.

Il me fait grand plaisir de vous présenter, au nom de l’Association, un modeste hommage au docteur Augustin Roy,

Dès le premier jour de la fondation de l’Association des familles ROY, Augustin nous a fait l’honneur d’accepter un poste d’administrateur au sein du Conseil d’administration de l’Association. C’était en 1995, à Ste-Anne-de-la-Pocatière. Encore aujourd’hui, Augustin participe aux réunions du C. A. et contribue à sa manière à faire progresser notre Association. Sa générosité s’est manifestée également par un important don qui nous a permis de passer à l’ère électronique.

Qui n’a pas entendu parler du fougueux docteur Augustin Roy, alors qu’il était président du Collège des médecins.

Mais, on oublie souvent qu’il a aussi été médecin pratiquant, au tout début de sa carrière.

Né à East Broughton en Beauce, en 1928, Augustin commence sa carrière comme médecin de campagne, médecin en région comme on dit maintenant, à Notre-Dame-du-Nord au Témiscamingue en 1954. Après un an de dévouement, on le retrouve à Shefferville pendant les 3 années suivantes où il relève d’immenses défis. Outre les employés de la mine de Shefferville, il devait s’occuper d’un petit hôpital d’une dizaine de lits tout en continuant sa pratique privée. C’était le temps où on devait être disponible 24 heures par jour et 7 jours par semaine.

Comme on peut le voir dans son livre qu’il a publié en 2003, Augustin était, comme la majorité des médecins de cette époque, médecin, chirurgien, dentiste, pharmacien, psychologue et probablement aussi conseiller matrimonial. À partir de 1958, il s’installe à Montréal pour se spécialiser en hygiène publique et en administration de la santé. En 1963, il joint le secrétariat du Collège des médecins où il y restera pendant une quarantaine d’années dont 20 ans comme président du Collège des médecins entre 1974 et 1994.

Augustin a été de tous les débats politiques sur la santé en général et le système d’administration de la santé en particulier. On peut d’ailleurs en avoir un savoureux aperçu dans son excellent livre « Permettez-moi de vous dire… » alors qu’il y relate aussi l’historique de l’administration du système au Québec, au cours du dernier demi-siècle.

Les gens de Québec l’ont aussi connu dans une autre mini-carrière. Il semble qu’il a participé avec grande ferveur, pendant plusieurs années, à de nombreuses émissions d’affaires publiques sur les ondes radiophoniques de Québec sur le domaine de la santé. Comme auditeur participant très engagé.

2008-10-04 01

Encore très actif dans une foule de domaines, Augustin continue à faire régulièrement la navette entre Montréal, Québec et Notre-Dame-du Portage. Il aimerait avoir beaucoup plus de temps pour s’occuper à gâter ses enfants et ses petits-enfants.

Si Augustin fait peu de recherches généalogiques proprement dites, il compense par sa curiosité et son affabilité. Ces qualités lui permettent de nombreuses occasions de communiquer avec bien du monde, essayant sans cesse de créer des liens avec des amis communs, des anciens compagnons d’études ou de trouver des liens avec les descendants de ses ancêtres Jean-Pierre Roy et Geneviève Mallet. Laissez-le vous approcher un moment et vous allez voir; il parviendra très rapidement à trouver des connections entre vous, lui et ses amis ou ses parents.

Comme disaient nos aïeux en Beauce, lorsqu’ils rencontraient un « étrange », la première question qu’ils posaient était : « T’es le gars à qui, toi? ». Et la conversation s’engageait…

Le Temple de la renommée de l’Association compte présentement trois membres imminents; Elzéar Roy, agronome en Mauricie, nommé en 2001, Louis-Philippe Roy, médecin de Québec, en 2003 et Fabien Roy, homme politique, en 2005. L’AFROY-A est particulièrement heureuse d’accueillir aujourd’hui le docteur Augustin Roy au Temple de la renommée de l’Association des familles Roy.

Nous vous souhaitons, Augustin, la plus cordiale des bienvenues.

Guy Roy
le 4 octobre 2008